L'église de San Salvatore: son Intérieur

La structure originaire de l’église, qui remonte au moins au Xème siècle, était divisée en une petite salle presque carrée, correspondant à la seule travée centrale avec un presbytère quadrangulaire incorporé et en une crypte partiellement enterrée, insérée comme soutien statique de l’église, qui est bâtie en saillie sur des rochers affleurants le long de la pente de la colline. Plus tard, vraisemblablement au cours du XIIème siècle, lorsqu’un presbytère est institué près de l’église et son importance s’étend ainsi dans le territoire environnant, d’imposants changements structurels deviennent strictement nécessaires. D’abord on agrandit l’église en ajoutant la travée d’entrée, qui prolonge le plan vers l’ouest et redouble ainsi la superficie du bâtiment même ; ensuite on insère une grande coupole décorée de fresques dans la travée qui formait auparavant l’église originaire et on pose au-dessous de la couple les fonts baptismaux.

Cette dernière modification fait de San Salvatore un exemple unique dans tout le territoire national : en effet au Moyen Âge seulement les églises plus grandes et plus importantes à la tête d’une paroisse pouvaient administrer le sacrement du baptême; c’est pourquoi on bâtissait un édifice à plan octogonal à côté de l’église. La paroisse de référence pour le territoire de Barzanò était Missaglia, qui possédait déjà ses fonts baptismaux, utilisés par tous les villages de la paroisse. C’est peut-être à cause de la présence du presbytère, sûrement grâce à la concession épiscopale que même la petite église de Barzanò reçoit l’autorité et le privilège d’administrer le sacrement du baptême. L'extraordinaire d’une telle concession faite à une petite église rurale est bien soulignée par l’architecture même qui, avec l’insertion de la coupole monumentale, veut créer un centre spatial et visuel adéquat à la célébration du rite.

Le baptistère de San Salvatore se compose de huit dalles en marbre rouge de Vérone sur une base octogonale en granit, qui montre encore de nos jours aux angles les traces de petites colonnes désormais disparues, qui faisaient fonction de soutenir le cadre d’un couronnement ou un baldaquin. Le baptistère n’est pourtant pas la seule présence d’exception : il est en effet rare de trouver ailleurs en Italie une crypte dans une église de telles dimensions. Bâtie le long de la pente de la colline la crypte a une forme irrégulière et est divisée en deux espaces par un pilier central de forme elliptique. Le premier espace, où se trouvent les escaliers d’accès, faisait fonction d’antichambre et salle d’accueil des pèlerins qui venaient ici rendre hommage aux reliques. Elles étaient conservées dans le deuxième espace où il y avait deux autels, desquels seulement celui dédié à la Vierge Marie a survécu ; l’autre a été détruit pour ouvrir une entrée à un nouvel espace créé en direction est, voulu par Carlo Borromeo à fonction de sacristie. Le mur de l’autel encore existant était entièrement décoré d’une fresque du XIIIème siècle représentant l'Annonciation, de laquelle seulement la figure de la Vierge est encore visible aujourd’hui.

Accès handicapé

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